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Soutien
4 mai 2016 3 04 /05 /mai /2016 07:30

 

La première fois que j'ai entendu parler de rock «progressif» c'était en lisant un livre sur Queen, à propos d'un de leur morceau : «Great King Rat». Ce titre me plaisant beaucoup, je me mis en tête de découvrir d'autres groupes/morceaux dans ce genre de musique.

 

A cette époque, j'allais de temps en temps à la Médiathèque pour emprunter à chaque fois des cds un peu au hasard dans des rayons différents (musiques de films, musique classique, rock, jazz etc) histoire de me forcer à découvrir des trucs. Un jour, je pris trois albums : «Close to the Edge» (de Yes), «Brain Salad Surgery» (d'Emerson Lake & Palmer) et «Nursery Cryme» (de Genesis), album que j'avais découvert lors d'une colonie de vacances musicale, et que je voulais approfondir.

 

 

En écoutant ces albums, je découvris un univers très différent de ce que j'écoutais à l'époque. Un monde où les morceaux n'ont pas à faire forcément quatre minutes, couplet, refrain, couplet, refrain etc. Queen m'avait déjà fait entrevoir un monde musical plus libre, là ce fut une explosion : les morceaux pouvaient s'étaler de cinq à dix, vingt ou même trente minutes. Leurs structure était complètement folle, impossible à digérer du premier coup, avec des subtilités, des changements d'ambiance etc. Je me souviens très bien ce que je me suis dit en entendant «Tarkus» (d'Emerson Lake & Palmer) pour la première fois :

 

 

Keith Emerson, né en 1944, connut le succès dans les années 70 avec le groupe «The Nice» et surtout «Emerson Lake & Palmer». Jouant du piano et de l'orgue Hammond, il fut également un véritable pionnier des synthétiseurs au jeu de scène virevoltant et plein de passion. Le tournant des années 80 marqua la fin du rock progressif, et comme beaucoup d'autres groupes, Keith Emerson eu du mal à se renouveler.

 

Au début des années 90, une vilaine arthrite au poignet l'empêchait de jouer ses grands succès avec autant de fougue qu'auparavant. Mais il continuait toujours de composer, de jouer, de donner des concerts, avec bien moins de succès qu'à la grande époque évidemment. Le 10 Mars dernier, ayant peur de ne plus être en état d'assurer des concerts prévus dans l'année, il se suicida.

 

Au-delà même de la joie que m'a apporté Keith Emerson à travers sa musique, je retiendrais surtout que j'ai découvert plein de musiques grâce à lui. En effet, il incorporait souvent des choses provenant de la musique classique mais aussi du jazz. Grâce à Keith Emerson j'ai découvert Edouard Lalo («La Symphonie Espagnole»), Rachmaninoff, Sibelius, Tim Hardin («Hang on to a Dream»), Bartok, Janacek, Mussorgsky («Tableaux d'une Exposition»), Aaron Copland, Scott Joplin (puis Jelly Roll Morton et le Ragtime en général), Alberto Ginastera, Gustav Holst («Les Planètes»), Prokofiev, et approfondi Bach, que je connaissais déjà beaucoup car j'ai entendu ma mère en jouer durant toute mon enfance.

 

Keith Emerson fut pour moi un véritable tremplin vers d'autres musiques, et je trouve cela assez formidable de laisser une œuvre aussi riche, mais surtout de permettre de découvrir d'autres choses, nous enrichissant nous-mêmes. Pour cela je lui serais infiniment reconnaissant. Voici un dessin symbolisant (bien, je l'espère) la richesse de sa musique. Cliquez dessus pour le voir en plus grand. Merci Keith !

 

 

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