"A Cup of Tim" a 10 ans ! [Retrospective 2012/2014]

2012 commence en fanfare avec une note au boulot :

Puis un dessin d’un type complètement bien dans le bus :

Ci-dessous trois dessins représentant trois musiciennes que j’aime beaucoup, et qui ont la particularité un peu triste d’avoir eu une vie amoureuse pas facile. Cliquez sur les dessins pour arriver sur la note où je parle d’elles en détails. On commence avec Dusty Springfield

Dusty Springfield était une chanteuse anglaise dont la carrière s’étala des années 50 aux années 90. C’est entre 1963 et 1970 qu’elle connut le plus de succès, avec des titres comme «I Only Want To Be With You» en 1963, et bien sûr «Son Of A Preacher Man» en 1968. C’était l’artiste féminine qui vendait le plus disque en 1966, et son look très glamour ainsi que sa coupe de cheveux en firent l’icône des Swinging Sixties. En perte de vitesse à la fin des années 70, elle tomba dans la dépression et l’automutilation. Bisexuelle, ou lesbienne (selon les sources) Dusty était terrifiée de ne pas être «comme les autres» et en a souffert toute sa vie en cachant sa vie privée, selon son amie et manager Vicki Wickham. Dusty Springfield revint brièvement sur le devant de la scène en 1995 pour un dernier album avant qu’un cancer du sein, détecté en 1996, ne l’emporte en 1999, le jour où elle devait recevoir la Légion d’Honneur Anglaise. Elle était censée entrer dans le Rock and Roll Hall of Fame dix jours plus tard.

Dorothy Ashby était une chanteuse et harpiste américaine. Jouant du piano à la base, elle réussit à introduire la harpe dans le Jazz, malgré les réticences des musiciens, jugeant l’instrument trop «classique». Au début des années soixante, elle et son mari John (batteur) créèrent une troupe de théâtre musical, le couple accompagnant les acteurs. Dorothy écrivait la musique et les paroles de tous les morceaux. Le succès venant, elle enregistra de nombreux disques de Soul / Jazz / R&B entre les années soixante et soixante-dix, dont «The Rubaiyat of Dorothy Ashby», son chef d’œuvre (à mon humble avis) dans lequel elle chante, joue de la harpe, mais joue aussi du koto, instrument japonais. Sa carrière de musicienne de session la fit enregistrer avec Bill Withers, mais aussi Stevie Wonder («If It’s Magic »), Dionne Warwick, Diana Ross et Earth Wind Fire. Elle mourut d’un cancer en 1986, et les nombreuses références à l’alcool et à la drogue dans «The Rubaiyat of Dorothy Ashby» semblent indiquer une fin de carrière marquée par la boisson et la fumée.

Karen Carpenter était la voix du groupe américain «The Carpenters» où elle officiait avec son frère Richard. Vous devez forcément connaître leur plus grand succès «Close To You». Karen était depuis le début la batteuse du groupe, jouant de la batterie sur quasiment tous les titres, du moins au début. Elle chantait et battait à la fois, au second plan, mais avec le succès, c’est sur le devant de la scène qu’elle se fit la plus présente, ne revenant à la batterie que ponctuellement. Dès 1973, alors que la carrière des Carpenters était à son plus haut, et que Karen était de moins en moins impliquée dans les chansons qu’on lui donnait à chanter, elle tomba dans l’anorexie mentale, et perdit de plus en plus de poids, jusqu’en 1983 où elle mourut d’un arrêt cardiaque. Sa mort contribua à faire mieux connaître les troubles de l’alimentation au public.

Ci-dessous, un dessin représentant Sam violentant Gollum, scène se déroulant à la fin livre (ou du film, comme vous voulez) «Le Retour du Roi». Le personnage de Gollum me fascine toujours autant, car c’est le personnage le moins manichéen de cette œuvre. Ni totalement mauvais, ni totalement bon, toute son histoire est on ne peut plus tragique. Et malgré toutes ses ruses, ses filouteries et ses trahisons, je ne peux m’empêcher d’avoir un peu de peine pour lui lorsqu’il s’en prends plein la tête (c'est-à-dire quasiment tout le temps).

Ci-dessous un double dessin dessiné pour je ne sais plus quelle occasion. J’ai oublié le pourquoi du comment, mais j’aime dessiner ça. Le crâne a un coté «Cannibal Holocaust»…

Ci-dessous une note à propos de nuages nets mais flous, ou l’inverse :

Ci-dessous un dessin de moi en train de dessiner dans un lieu qui n’existe pas.

Enfin, 2012 fut une année particulière pour le blog (tout comme 2013 et 2014) car ce fut l’année où je débutais «Un Feutre dans ma Limonade». Vers juillet j’annonçais le truc, et pendant tout l’été je bossais sur les quatre premières mini-histoires, et hop début septembre publication sur le blog. La publication de cette longue suite d’histoires dura jusqu’à mi-mars 2014.

Dessiner ces mini-histoires ne fut pas une partie de plaisir. Je me suis tout le temps demandé si vous n'alliez pas vous lasser de ces histoires douces amères, cette compilation d'anecdotes.. Pour la partie "Collège" et "Lycée" c'était chaud, car j'y dessinais des choses très personnelles, et je n'arrêtais pas de me dire "Mais ça va intéresser qui, mes déboires amoureux ? Qui va s'y identifier ?" Il faut croire que vu les réactions a la dernière planche, ça vous a plu, et c'est dans ces moments qu'on se dit "Je suis heureux d'avoir été au bout du chemin et c'était un chouette voyage dans le temps." J'ai sué sang et eau pour dessiner toutes ces planches, les scanner, les monter, les publier, mais la sensation de bonheur de m'être libéré de tous ces souvenirs est incroyable. (Je vous incite fortement à faire pareil, ça fait un bien fou.) Lorsque je ne postais pas des planches sur le blog, je mettais sur Facebook des images de croquis, de coloriage, de gommage etc. Ci-dessous voici une petite compilation.

De 2012 à 2014 j'ai donc fait ça, du coup je n'ai presque rien publié sur le blog, car pas le temps de dessiner des trucs rigolos, anecdotiques ou légers quand on est occupé a passer presque toutes ces soirées a bosser sur une bd. Fin 2013 j'ai quand même pris le temps de faire un dessin en utilisant des feutres trouvés dans un hôpital abandonné, le fameux "Hôpital des Trois Oursons" (St Vincent de Paul à Paris), aujourd'hui fermé. Cliquez sur les images ci-dessous pour en voir des photos.

Pour rester dans l'exploration urbaine, voilà une autre note, en rapport avec quelque chose d'un peu creepy aperçu dans un autre centre hospitalier (à moitié) abandonné, et aujourd'hui à moitié rasé et à moitié en voie de réhabilitation : "L'Hôpital de la Poupée Suspendue". Pourquoi poupée suspendue ? Parce que ça :

Encore un peu d'exploration urbaine avec un dessin de commande :

Début 2014 j'étais invité sur le stand des Editions Luciférines pour dédicacer "A La Rencontre des Gothiques", un bouquin dans lequel j'ai fait des illustrations. Ce fut une très chouette expérience de faire ces dessins en noir et blanc, un retour au sources, après tout mes premières bds sont en noir et blanc et dans le même style (Pinky Whiz, Floppy Cheese...)

Ci-dessous deux images a Lyon BD en compagnie de Maadiar, invité sur mon stand cette année pour y présenter sa bd "Mathurin Soldat". Grâce a une sympathique bénévole notre stand était le mieux fourni en ballons ! Merci Mathilde ! Malheureusement des agents de la sécurité sont venus nous demander de les retirer car ils risquaient de s'envoler jusqu'au plafond (qui est très haut) et il faudrait ensuite attendre qu'ils se dégonflent pour les récupérer... Bon, au moins on a une photo souvenir :

Toujours a propos de Maadiar, voila un dessin fait a deux mains lors du Festival "A Tours de Bulles", a l'Atelier Pop. C'était une chouette soirée. ("Peach Fuzz" peut se traduire par "peau de pêche".)

Ci-dessous un dessin de commande pour un certain Waltch. Un format A3 que la Poste a perdu (alors qu'il était envoyé en recommandé, magique hein ?) et que j'ai du refaire. Trois mois plus tard, la Poste retrouvait le dessin derrière un meuble, et me le renvoyait au motif de "destinataire non-trouvé". Merci la Poste ! Juste après ce dessin, un autre dessin de commande, avec un pangolin :

Un peu plus tard en 2014, je fis un dessin représentant Maddox et Dick Masterson du podcast "The Biggest Problem in the Universe". Ce podcast s'est depuis arrêté et c'est vraiment triste car c'était une joie de retrouver ces deux gars chaque semaine, apportant chacun un ou deux "problèmes" et en débattre pour que la semaine suivante on voit quel problème a été jugé plus gros" (ou plus important) que l'autre (via un vote du public sur le site du podcast). Bref, voila le dessin :

Enfin, nous arrivons a la fin de l'année 2014, et je suis plutôt heureux de vous montrer cette note car ce fut intéressant de mélanger texte, photos et un peu de dessin. Oui, juste un peu, car je n'ai pas eu le temps de dessiner tout ce que je voulais dessiner car j'étais en train de bosser sur la note making-of du livre "Urbex". Je vous en parle dans la prochaine note. Cliquez sur l'image pour tout lire, et rendez-vous à la prochaine note pour une retrospective de l'année 2015 !